Le numéro 123 de notre newsletter de veille sortira lundi 3 novembre 2025. Normalement, elle parait en fin de mois mais ce sont les vacances et nous avons préféré attendre votre retour. En attendant et pour nous faire pardonner, voici l’édito de cette édition. Pour vous abonner, vous désabonner ou accéder aux archives, consulter la page newsletter.
Voici donc l’éditorial du mois :
Qualité, un impensé du numérique responsable
L’essentiel de mon travail consiste non pas à énoncer des nouveautés, mais à rappeler des évidences ou des impensés. Rappelons donc ces quelques évidences :
- Toutes les industries ayant expérimenté des risques majeurs ont mis en place des méthodes formelles de gestion de la qualité. Dans ces industries, des personnes sont en charge de ce sujet, payées pour s’en occuper. À l’exception notable de la QA informatique, le numérique n’a pas encore atteint le niveau où ceci est considéré comme naturel.
- L’accessibilité numérique ne se limite pas au fait de respecter des standards dédiés. De nombreuses conférences abordent les différentes façons d’aller plus loin que les standards d’accessibilité. Mais les dégâts de la non-qualité et de son impact sur les expériences en ligne et la vie des personnes ne sont pratiquement jamais envisagés. La non-qualité numérique a des effets majeurs sur les personnes handicapées et sur les personnes en difficulté avec le numérique. La non-qualité numérique est une source d’inégalités.
- L’émergence des intelligences artificielles génératives remet toutes les compétences en question. Vos équipes doivent être en mesure de comprendre et d’évaluer le niveau de qualité de ce que produisent leurs outils. La formation à la qualité numérique, mais aussi aux différents aspects de la conformité numérique devient essentielle pour maintenir les équipes efficaces, productives, saines d’esprit et maîtres de leurs outils d’IA.
- La non-qualité numérique coûte de l’argent, beaucoup d’argent. La non-qualité numérique a aussi un coût écologique important. La diminution des coûts de non-qualité numériques est un levier pour diminuer l’impact écologique du numérique. C’est à la fois un chantier essentiel et un angle mort du numérique responsable.
J’espère que vous me pardonnerez d’enfoncer des portes ouvertes. Il me semble que ce sont des portes que presque personne ne voit ou n’emprunte.
