« Apprendre le vocabulaire du Web, c’est la base » Rencontre avec Charles Dupoiron, fondateur de YesWeDev

Basée à Rennes, l’agence digitale YesWeDev a mis en place une campagne de certification de l’ensemble de ses salariés. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre d’un projet global, pour celle qui se présente comme une entreprise “apprenante” et compte désormais près de 25 collaborateurs. Rencontre avec son fondateur et dirigeant, Charles Dupoiron.

Vous vous définissez comme une entreprise apprenante. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?

Plus de la moitié des gens chez nous a suivi une formation en développement Web en interne, en partenariat avec 3wa et O’clock. C’est une formation intensive, qui dure 6 mois et débouche ensuite sur un essai et un CDI. Cela fait que nous avons beaucoup de profils différents, en reconversion, de gens qui ne venaient pas du Web. Au-delà, on se sent également comme une entreprise libérée, dans laquelle la co-construction est importante. Beaucoup de décisions sont prises collectivement et aujourd’hui, près d’un tiers de l’équipe possède des parts de l’entreprise. Nous avons rapidement grandi et il était important de s’assurer de la montée en compétence de toute l’équipe, afin que tout le monde partage les mêmes standards.

Vous avez donc décidé de faire passer à toute votre équipe la certification Opquast ? Comment avez-vous procédé?

Opquast, c’était un vrai projet d’entreprise. On a estimé qu’il était normal que tout le monde chez nous partage la même culture générale du Web. L’idée est d’avoir un socle commun de connaissance, de qualité. C’est d’autant plus important au vu de la diversité de nos profils. Tout le monde l’a passé ou est en train de le faire : 10 sont déjà certifiées et 15 en cours de formation et le seront d’ici la fin de l’année.Certains d’entre nous ont en outre passé la formation Référent formateur qualité Web, permettant d’accompagner la formation en interne et de faire passer l’examen ensuite.

Qu’est ce qui vous a séduit dans la démarche Opquast ?

Le côté généraliste. Ce qui est important pour nous, c’est le fait d’avoir une culture Web commune, partagée en interne. Si tu es certifié, tu vas réussir à comprendre les différents interlocuteurs, que ce soit un expert SEO, un expert accessibilité ou un développeur. Pour cela, apprendre le vocabulaire, savoir ce que les mots du Web veulent dire, c’est la base.

On en parle beaucoup autour de nous, on essaie de sensibiliser nos partenaires et clients pour qu’ils la passent également. Déjà parce que c’est un standard auquel on adhère, qui nous permet de produire un Web de meilleure qualité, et ensuite parce que c’est aussi pour nous un outil de communication, qui nous permet de valoriser notre équipe, notre façon de faire, notre travail. On en est fiers.

Qu’est ce que la qualité web pour vous ?

Cela veut dire plein de choses : l’accessibilité à tous, la performance, la lisibilité, l’UX et le fait d’embarquer l’utilisateur, etc. Quand on fait un site ou autre, on le fait avec l’objectif de rendre un service à une personne. La qualité Web, cela devrait presque relever d’un service public, quelque part. Le Web est à tout le monde et doit être accessible par tout le monde. Ce n’est pas quelque chose qui se place dans l’innovation technique, mais dans le respect de standards, partagés par toutes celles et ceux qui le font, quel que soit son métier dans la construction du Web.

Et en quoi cela aide votre communication et votre développement ?

On va profiter de la campagne de certification en interne pour le mettre en avant systématiquement. Typiquement, quand on participe à des appels d’offres et que l’on envoie une présentation, je mets systématiquement les CV des personnes de l’équipe et leur score Opquast. C’est notamment important lors de consultations publiques, où il y a des attendus forts en matière d’accessibilité et de RG2A : cela montre aux personnes en face que les personnes qui vont s’occuper d’eux connaissent les standards et sont capables de les respecter. Traditionnellement, dans les présentations faites par les agences, la mise en avant des compétences internes repose souvent sur des bonnes paroles. Là, quand toute ton équipe est certifiée, c’est factuel, c’est objectif. Cela rassure le client et j’espère que cela peut faire la différence.

Quels bénéfices en retirent vos collaborateurs ?

Les chefs de projets l’ont passée l’année dernière, et les développeurs en ce moment. Pour les premiers, le côté positif qui est ressorti, c’était notamment de pouvoir plus facilement et plus objectivement tel ou tel choix, dire à un client à à un développeur que faire ceci ou faire cela, c’est une bonne ou une mauvaise pratique. Ça leur donne confiance : on peut facilement l’objectiver en envoyant le lien vers la bonne pratique en question. C’est aussi une bonne manière d’avoir une vue du Web à 360 degrés. On est d’ailleurs en réflexion pour construire un programme à moyen terme, pour faire des quizz réguliers, avoir des piqûres de rappel autour de ce qu’est la qualité Web. Si on ne l’applique pas au quotidien, c’est un peu perdu.

Et justement, au quotidien, avez-vous l’impression que les bonnes pratiques Opquast sont appliquées ?

C’est, je pense, assez bien intégré. J’ai reçu l’autre jour un Screenshot d’un salarié d’une des bonnes pratiques car j’ai posté une vidéo pour l’interne, sans je crois mettre le texte correspondant, ce qui contrevient à l’une des bonnes pratiques Opquast ! On sent donc que Opquast “infuse” en interne et c’était l’objectif. On voulait que tout le monde passe la certification en même temps, qu’ils se challengent, partagent les bonnes pratiques. Il y a une émulation très positive lorsque c’est partagé par toute une équipe.

Si le témoignage de Charles vous a convaincu, voici les prochaines étapes pour devenir certifié Opquast ou faire certifier vos équipes :