Voici l’édito de la newsletter N°118, qui devrait sortir fin avril. La newsletter est prête à partir mais je me suis dit que vous seriez plus nombreux à la lire lundi matin prochain. Pour me faire pardonner, je vous livre quand même et en avance le prochain édito.
Les êtres humains ne se comportent pas tous de la même façon. Lorsque qu’ils doivent agir sur un sujet et prendre une décision, leurs motivations peuvent être complètement différentes.
Dans le numérique, sur des sujets comme l’accessibilité, l’assurance qualité ou le numérique responsable, certains vont se lancer directement avec conviction et avec la compréhension de la nécessité et de l’intérêt de ces démarches. Quelquefois, ce n’est qu’une intuition et elle leur suffit déjà pour agir. Inversement, d’autres vont attendre que celles-ci soient obligatoires, documentées, stabilisées.
Au passage, il est très frustrant pour les uns de constater que ce qui les pousse à agir laisse les autres totalement indifférents.
Prenons l’exemple de l’entrée en vigueur de la directive européenne sur l’accessibilité. Ces derniers mois, nous voyons des personnes ou des organisations qui se lancent sur le sujet.
Cela ressemble à une découverte. Le secteur parle même de « nouvelles exigences », de « nouvelles normes », de « nouveaux standards ». Or, si vous connaissez un peu le secteur, vous savez que les standards existent depuis bientôt 30 ans et ont très peu évolué.
Ces acteurs se lancent maintenant parce que c’est obligatoire et que le risque de sanction prend un peu corps. La démarche est lancée sous l’angle quasi exclusif de la conformité. Alors, évidemment, lorsque l’on découvre qu’il faut être conforme pour de nombreux sites dans le cadre d’un sujet qui demande une montée en compétences et pas mal de travail, certains souffrent un peu. C’est comme ça.
Je vous propose plutôt d’en tirer un enseignement essentiel : il est beaucoup plus intéressant de lancer des démarches d’amélioration continue de nos sites et outils numériques sans attendre que ces démarches soient obligatoires.
C’est une façon d’aborder ces démarches de façon offensive par opposition aux démarches de conformité plus défensives. C’est aussi une façon de ne pas découvrir les contraintes au coup par coup, de ne pas trop les subir. C’est enfin une façon de consolider en continu l’innovation
Il y a dès aujourd’hui des sujets essentiels à traiter sur nos outils numériques qui ne reposent pas forcément sur l’intelligence artificielle. Ce ne sont pas des contraintes, ce sont des outils pour mieux innover.
Quelque chose me dit que cet éditorial n’est qu’une autre version de la cigale et de la fourmi. C’est bien, les fourmis, ça danse aussi.
Pour vous abonner, vous désabonner ou accéder aux archives, consulter la page newsletter
.